Tombouctou ou le
Kandahar du Sahel
Par une sorte de politique des petits pas,
les talibans
touaregs sont entrain de transformer en Kandahar du Sahel. Dans l’indifférence
générale, les rebelles touaregs et les islamistes d’Aqmi ont proclamé l’Etat
islamique. Alors que pendant ce temps à Bamako, la clase politique parle de
transition et d’élection. Kandahar et Kaboul se sont débarrassés des talibans
par une force internationale après la
gifle de 11 septembre. Donc la libération de Kandahar est un effet collatéral
de la lutte impitoyable contre Ben Laden. J’ai beau cherché quel effet
collatéral pourrait pousser une force internationale dans le nord du
Mali ? Je n’en vois pas. Les occidentaux sont prêts à aider pour lutter
contre Aqmi, mais il n’y a pas d’armées au Mali et ils ne sont pas prêts à
faire la guerre pour les manuscrits de Tombouctou qui, contrairement à l’Iraq
n’a pas de pétrole et ne représente pas une menace directe à la sécurité des
Etats unis comme l’Afghanistan
L’Algérie, la puissance régionale n’est pas très malheureuse
de l’éloignement d’Aqmi qui, après avoir
été refoulé dans le désert par l’armée algérienne, s’éloigne de la frontière en
s’installant à Tombouctou. Le Mali n’est pas encore sorti de l’auberge dogon.
Tout le monde était sur l’intangibilité des frontières héritées de la
colonisation. C’est un principe, mais l’indépendance n’est pas seulement dans
les principes, mais quelques fois au bout du fusil comme l’ont montré
l’Erythrée et le Soudan du sud. L’intégrité territoire malien ne dépend pas des
principes de droit international, mais de la capacité de son armée à défendre
cette intégrité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire