lundi 4 juin 2012

Rebellion au Mali


Tombouctou ou le Kandahar du Sahel

 Par une sorte de politique des petits pas, 
les talibans touaregs sont entrain de transformer en Kandahar du Sahel. Dans l’indifférence générale, les rebelles touaregs et les islamistes d’Aqmi ont proclamé l’Etat islamique. Alors que pendant ce temps à Bamako, la clase politique parle de transition et d’élection. Kandahar et Kaboul se sont débarrassés des talibans par une force internationale après la  gifle de 11 septembre. Donc la libération de Kandahar est un effet collatéral de la lutte impitoyable contre Ben Laden. J’ai beau cherché quel effet collatéral pourrait pousser une force internationale dans le nord du Mali ? Je n’en vois pas. Les occidentaux sont prêts à aider pour lutter contre Aqmi, mais il n’y a pas d’armées au Mali et ils ne sont pas prêts à faire la guerre pour les manuscrits de Tombouctou qui, contrairement à l’Iraq n’a pas de pétrole et ne représente pas une menace directe à la sécurité des Etats unis comme l’Afghanistan
L’Algérie, la puissance régionale n’est pas très malheureuse de l’éloignement  d’Aqmi qui, après avoir été refoulé dans le désert par l’armée algérienne, s’éloigne de la frontière en s’installant à Tombouctou. Le Mali n’est pas encore sorti de l’auberge dogon. Tout le monde était sur l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. C’est un principe, mais l’indépendance n’est pas seulement dans les principes, mais quelques fois au bout du fusil comme l’ont montré l’Erythrée et le Soudan du sud. L’intégrité territoire malien ne dépend pas des principes de droit international, mais de la capacité de son armée à défendre cette intégrité

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