mardi 29 mai 2012

Mali



L’Auberge Dogon
Nos voisins maliens ne sont pas encore sortis de l’Auberge de Dogon. Même en Somalie où l’Etat est mort depuis 1990, il est inimaginable qu’une foule puisse accéder au Palais présidentiel et tabasser le président de la République. Si une foule peut entrer dans le Palais et tabasser le chef de l’armée, le commandant en chef qui doit mener la reconquête du Nord, le mali est encore très loin de venir à bout de rébellion des Touaregs. Pire encore, au moment où les politiques se perdent en conjecture à Bamako le temps joue en faveur de l’Azawad et des islamistes qui sont de transformer Tombouctou  en Kandahar. L’Afghanistan a été le pays où s’est constitué la première internationale islamiste à l’image des volontaires internationales lors de la guerre d’Espagne dans les années 30, le Mali risque d’être le pays qui va abriter la deuxième internationale. Cette deuxième internationale qui va se constituer à Tombouctou va regrouper les anciens d’Afghanistan, les anciens d’Algérie qui sont déjà sur place et d’autres néo jihadistes post Ben Laden. En tout cas ils ont le temps, Bamako est loin de la reconquête. Je vois mal la Cedeao, l’union africaine des soldats mourir pour Tombouctou alors que les Maliens aux matamores non pas contre les rebelles, mais dans leurs auberges Dogons à Bamako. 
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Quand plus de la moitié de son pays est occupée, on ne parle pas d’élections, mais de libération nationale et de reconquête. Organiser des élections sans le Nord reviendrait de fait à accepter démocratiquement la partition. Peut o imaginer la France parler d’élections après la débâcle de 1940 ? La même chose est valable pour le Mali. La France a eu De Gaule et le Mali à Dioncounda un chef d’armée qui se fait tabasser dans son bureau.

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