L’Auberge Dogon
Nos voisins maliens ne sont pas encore sortis de l’Auberge de
Dogon. Même en Somalie où l’Etat est mort depuis 1990, il est inimaginable
qu’une foule puisse accéder au Palais présidentiel et tabasser le président de
la République. Si une foule peut entrer dans le Palais et tabasser le chef de
l’armée, le commandant en chef qui doit mener la reconquête du Nord, le mali
est encore très loin de venir à bout de rébellion des Touaregs. Pire encore, au
moment où les politiques se perdent en conjecture à Bamako le temps joue en
faveur de l’Azawad et des islamistes qui sont de transformer Tombouctou en Kandahar. L’Afghanistan a été le pays où
s’est constitué la première internationale islamiste à l’image des volontaires
internationales lors de la guerre d’Espagne dans les années 30, le Mali risque
d’être le pays qui va abriter la deuxième internationale. Cette deuxième
internationale qui va se constituer à Tombouctou va regrouper les anciens
d’Afghanistan, les anciens d’Algérie qui sont déjà sur place et d’autres néo
jihadistes post Ben Laden. En tout cas ils ont le temps, Bamako est loin de la
reconquête. Je vois mal la Cedeao, l’union africaine des soldats mourir pour
Tombouctou alors que les Maliens aux matamores non pas contre les rebelles,
mais dans leurs auberges Dogons à Bamako.
Quand plus de la moitié de son pays
est occupée, on ne parle pas d’élections, mais de libération nationale et de
reconquête. Organiser des élections sans le Nord reviendrait de fait à accepter
démocratiquement la partition. Peut o imaginer la France parler d’élections
après la débâcle de 1940 ? La même chose est valable pour le Mali. La
France a eu De Gaule et le Mali à Dioncounda un chef d’armée qui se fait
tabasser dans son bureau.
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