vendredi 22 juin 2012

LUTTE AVEC FRAPPE

Faut-il arrêter?


Encore une fois j'ai eu honte. Honte  de ce qui s'est passé sur le Boulevard de la République dit "Centenaire". Comme dans les "Territoires Occupés" (Gaza ou Cis Jordanie), les habitants du paisible quartier de Centaire ont droit eux aussi à leur Intifada version sénégalaise. 

C'était lors du face-à-face entre Griis Bordeaux de l'écurie Fass et de Modou Lô de l'écurie Rock Energie. Les images sont décevantes. Des images qui n'honorent pas notre pays mais surtout notre sport national qui est la lutte. Triste pour ce sport de "Chez nous" devenu par la force des choses très violent. Et ce n'est pas la première fois. Avant le combat Balla Gaye2 et Yahya Diop Yékini, les supporters des deux camps se manifestés d'une manière triste dans un grand hôtel de place au cous d'un face-à-face entre les deux protagonistes. Des armes blanches ont régné, on a droit à de nombreux blessés et une partie du matériel de l'hôtel à été saccagé. A l'époque, le président de la République avait appelé au calme et a pris le taureau par les cornes  pour pare à toute violence le jour du combat.

Aujourd'hui il est lieu d'assainir cette discipline. Les mots que les différents protagonistes sortent de leurs bouches sont souvent grossiers d'autant plus que les enfants sont toujours devant le téléviseur. "Boumala diapé, dina rey" (Si je te prends, je vais te tuer) avec un geste de la main sur le coup. Non il faut protéger les enfants de ces images, de ces propos acerbes mais surtout du comportement des lutteurs.  Que Dieu nous protège, mais il ne serait pas exclu de voir un cadavre dans l'arène et en direct dans l'une des nombreuses télévisions qui font la course à la diffusion des combats. Et en ce moment ce serait une honte pour le Sénégal à travers "son sport de chez nous qui reflète sa culture donc une culture violente..." Non ! L'Etat doit prendre ses responsabilités pour éviter une telle catastrophe

C'est dire qu'aujourd'hui, il faut arrêter la lutte avec frappe juste le temps de l'assainir. Une lutte avec frappe que seuls les prometteurs, quelques lutteurs et deux télévisions en profitent. Les cachets à hauteur de plus de cent millions par lutteur ne sont pas imposables. Outre ces cachets faramineux, personne ne sait où les prometteurs ont puisé l'argent qu'ils injectent  dans la lutte. La lutte avec frappe n'existe qu'au Sénégal. C'est dire qu'elle ne va jamais donner au pays une satisfaction au point de vue des médailles sur les plans sous régional, africain et international


Toutes fois, les responsables de la 2Stv se souviendront aussi de ce jeudi qui marquait aussi le neuvième anniversaire de la première chaîne de télévision. Le journal de 20h n'a pu avoir lieu au grand dam des téléspectateurs

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