Wade, le populiste
La dernière conférence de presse nous a révélée une grande
leçon. Wade est le plus grand politicien de l’histoire du Sénégal, mais le plus
piètre homme d’Etat de notre jeune République. Son naufrage est devenu une
question de sécurité nationale au-delà de l’aspect tragi-comique. Comment un
ancien président peut-il s’abaisser au point de menacer de faire des
déballages ? Comment un homme pareil a-t-il pu, par inadvertance, arriver
au pouvoir et diriger le Sénégal ? Senghor était un grand homme d’Etat,
Diouf, un républicain, Wade est et ne restera qu’un populiste. Le comportement
de Wade qui interdit qu’on touche à a famille après avoir installé au cœur des
affaires de l’Etat, ses ministres, ses proches prouve que Dansokho avait raison
de dire que si «si Wade avait été élu dans les années 70, il serait proclamé
empereur comme Jean Bedel Bokassa. Wade revendique des origines royales mais il
n’a pas un comportement majestueux. Un roi ou une personne d’origine royale ne
se comporte pas en praticien (tenue et retenue) pas en plébéin qui revendique des cadeaux qu’on lui a offert
dans l’exercice de ses fonctions. Tous les cadeaux et tableaux reçus par le président de la République dans
l’exercice de ses fonctions appartiennent à l’Etat pour une raison qui tombe
sous le sens.
Quand Wade n’était qu’un simple citoyen sénégalais, il
n’avait pas accès au roi du Maroc. Donc les rois et les présidents rencontrent
le président pas l’individu Wade. Aux Etats unis en tout cas, tous les cadeaux
reçus par le président en exercice sont répertoriés et exposés dans le musée du
président. Au fond, on se trompe, peut être qu’on se trompe en faisant une
analyse de la sortie de Wade. Peut être qu’il relève de la psychologie. Un bon
tour chez docteur Mamadou Mbodj peut sauver la République des armes de
destruction massives dont Wade nous menace des déballages. Sur le plan
psychologique, cela doit être une torture pour Narcisse Wade de se retrouver à
la péripétie après avoir été le centre du jeu depuis 30 ans.
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