vendredi 13 juillet 2012

COTE D’IVOIRE – SENEGAL EN ELIMINATOIRE DE LA CAN 2013


Tout est ouvert

Pour l’obtention d’un ticket de la Can 2013 entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal, les paris sont ouverts.
 La première Coupe d’Afrique des nations (Can) en Afrique du Sud, le Sénégal l’avait ratée en 1996. La Tunisie, future vice championne, était passée par là…  lors  des  éliminatoires. Presque 16 ans après, les «Lions» du Sénégal entendent fouler le sol sud africain pour retrouver le gotha du football continental. Pour y arriver, l’équipe nationale doit écarter sur son chemin… un «gros» calibre nommé la Côte d’Ivoire. En dehors de cette double confrontation, les spectateurs vont assister au match de deux entraîneurs inexpérimentés (Lamouchi et Koto) au niveau de la haute compétition et en quête d’une notoriété. Malgré l’expérience des Ivoiriens et ces stars planétaires, le Sénégal reste un outsider dangereux. Ce qui explique que «tout est ouvert» dans cette double confrontation dont la manche se joue à Abidjan en début du mois de septembre prochain.
Koto et Lamouchi, deux novices ambitieux ?
Sabri Lamouchi et Joseph Koto sont respectivement les entraîneurs de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Ironie du sort, ils ont le même destin dans leur sélection : Même nombre de matches officiels qui sont Deux ! Et ils ont marqué le même nombre de points (4) au cours de leurs différentes sorties en éliminatoire du mondial 2014 au Brésil avec chacune d’elle une victoire à domicile et un nul d’un but partout à l’extérieur. La Côte d’ivoire, après avoir surpris la Tanzanie (2-0) à Abidjan, est allée décrocher un nul au Maroc (1-1). Alors que le Sénégal a dominé le Liberia (3-1) à Dakar avant de contraindre l’Ouganda au partage des points (1-1) à Kampala. Ce qui explique que les deux techniciens ne bénéficient d’une grande expérience sur le plan continental malgré leurs ambitions. Un léger avantage tout de même pour le Sénégalais, qui dans un passé récent, a eu à coacher l’équipe B de son pays avec laquelle il a réussi des résultats prometteurs avec les différentes compétitions que sont le championnat d’Afrique des nations (Chan) et le tournoi sous régional de l’Uemoa. En plus de cela, il a fait une grande partie de sa carrière comme joueur en Afrique en foulant beaucoup de stades africains sous les couleurs de la Jeanne d’Arc de Dakar et de l’équipe nationale. Tel ne semble pas être le cas pour le coach ivoirien qui a débarqué au pays de la lagune à quelques jours du début des éliminatoires du mondial.  Comme c’est au pied du mur qu’on voit le maçon, attendons de voir les deux techniciens à l’œuvre pour les juger. Seulement, les deux sélectionneurs jouent leur avenir au cours de cette double confrontation. Car l’un d’eux ne verra pas Afrique du Sud. Ce qui pourrait entraîner une rupture de contrat dans la mesure où Ivoiriens et Sénégalais ambitionnent de monter sur la plus haute marche du podium.
 L’expérience à l’assaut de la fougue
Au sortir du tirage au sort, tous les commentaires s’accordent à dire que la double confrontation Côte d’Ivoire – Sénégal est la principale affiche. Ce qui ne semble pas une affirmation gratuite. Sur le papier, l’équipe est impressionnante en individualité même si celle du  Sénégal fait jaser. Seulement les amateurs du ballon rond vont assister à  une opposition entre une équipe ivoirienne très expérimentée et une sénégalaise fougueuse. Du côté de la formation ivoirienne, les joueurs évoluent ensemble depuis 2005. De cette date à nos jours, si l’équipe court toujours derrière un second sacre continental… gagné à Dakar en 1992, les «Eléphants» ont réussi de très belles prestations. Sur le plan continental, la Côte d’Ivoire a joué et perdu deux finales de coupe d’Afrique des nations en 2006 et 2012 respectivement en Egypte et au Gabon. Sur le plan mondial, le football ivoirien s’est qualifié aux deux dernières coupes du monde en Allemagne (2006) et en Afrique du Sud (2010) sans pour autant franchir le second tour. Contrairement à leurs adversaires, l’équipe sénégalaise s’est profondément métamorphosée ces trois dernières années. De la Can 2008 à celle de 2012, il n’y a que quatre joueurs qui ont participé à la dernière manifestation continentale. Présentement elle est composée de jeunes joueurs et ce sont ces derniers qui ont débuté les éliminatoires du mondial 2014 sous la houlette de Joseph Marie Koto.
Côte d’Ivoire, une constellation de vedettes
Au vu de leurs belles performances, l’équipe de la Côte d’Ivoire fait peur. D’autant plus qu’elle est constituée de vedettes. Des joueurs qui ont fait et font la fierté des grands clubs européens. A titre d’exemples, on peut citer en attaque Didier Drogba qu’on ne présente pas au public sénégalais. Outre le vainqueur de la League européenne des Champions qui a déposé ces baluchons à Shanghaï Shenhua, il y a Gervinho attaquant d’Arsenal en Anglettere.  Toujours dans ce pays, les frères Touré que sont Yahya et Habib Kolo font la pluie et le beau temps à Manchester City. C’est dire que le sélectionneur Sabri Lamouchi a du pain sur la planche pour gérer les caprices de ces stars où la mauvaise ambiance sape le moral des joueurs. Sur le plan psychologique, les Ivoiriens ont la faveur des pronostics. Les «Eléphants» ont toujours dominé les «Lions» du Sénégal en match officiel. Caire 86 est toujours gravé dans nos mémoires avec ce but victorieux d’Abdoulaye Traoré «Ben Badi». Un but qui élimine le Sénégal des portes de la demi-finale malgré ces deux victoires.
Sénégal, un outsider dangereux
Le Sénégal ne possède pas un joueur à la dimension de Drogba ou de yaya Touré, mais il a Papiss Demba Cissé, Demba Bâ, Sadio Mané ou Moussa Sow. Certes ils n’évoluent dans de grands clubs  européens mais ils font la fierté de leur équipe. Ils veulent devenir «grands» et cela doit passer impérativement par une qualification qui se trouve être une vitrine pour le joueur.  En plus de cela, jamais les «Lions» du Sénégal n’ont dangereux quand ils sont supposés être faibles. Ces confrontations au cours de ces dernières années avec les grosses écuries africaines en constituent une preuve. A titre d’exemple, on peut citer le Cameroun et le Maroc. En éliminatoire de la précédente Can, les  «Lions» du Sénégal ont dompté ceux du Cameroun avec à la clé une victoire à Dakar (1-0) et un nul vierge héroïque à Yaoundé. N’ayant jamais obtenu un succès au royaume chérifien, le Sénégal l’a fait tout récemment en allant s’imposé devant les «Lions» de l’Atlas à Marrakech. C’est dire que l’équipe préfère son statut d’outsider. Et la Côte d’Ivoire est avertie. Si toutefois l’équipe nationale du Sénégal s’est retrouvée en seconde division continentale (second chapeau), c’est simplement par erreur. Elle ne fait que payer sa mauvaise prestation à la dernière manifestation continentale en Guinée Equatoriale où elle a terminé dernière de sa poule avec zéro pointé. Alors que le Sénégal était l’un des grands favoris de la compétition tout comme son prochain adversaire des éliminatoires de la Can 2013 en Afrique du Sud. 

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