Tout est ouvert
Pour l’obtention d’un ticket de la Can 2013 entre la Côte
d’Ivoire et le Sénégal, les paris sont ouverts.
La première Coupe d’Afrique des nations (Can) en Afrique du
Sud, le Sénégal l’avait ratée en 1996. La Tunisie, future vice championne, était
passée par là… lors des éliminatoires. Presque 16 ans après, les «Lions» du Sénégal
entendent fouler le sol sud africain pour retrouver le gotha du football
continental. Pour y arriver, l’équipe nationale doit écarter sur son chemin… un
«gros» calibre nommé la Côte d’Ivoire. En dehors de cette double confrontation,
les spectateurs vont assister au match de deux entraîneurs inexpérimentés
(Lamouchi et Koto) au niveau de la haute compétition et en quête d’une
notoriété. Malgré l’expérience des Ivoiriens et ces stars planétaires, le
Sénégal reste un outsider dangereux. Ce qui explique que «tout est ouvert» dans
cette double confrontation dont la manche se joue à Abidjan en début du mois de
septembre prochain.
Koto et Lamouchi, deux novices ambitieux ?
Sabri Lamouchi et Joseph
Koto sont respectivement les entraîneurs de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.
Ironie du sort, ils ont le même destin dans leur sélection : Même nombre
de matches officiels qui sont Deux ! Et ils ont marqué le même nombre
de points (4) au cours de leurs différentes sorties en éliminatoire du mondial
2014 au Brésil avec chacune d’elle une victoire à domicile et un nul d’un but
partout à l’extérieur. La Côte d’ivoire, après avoir surpris la Tanzanie (2-0)
à Abidjan, est allée décrocher un nul au Maroc (1-1). Alors que le Sénégal a
dominé le Liberia (3-1) à Dakar avant de contraindre l’Ouganda au partage des
points (1-1) à Kampala. Ce qui explique que les deux techniciens ne bénéficient
d’une grande expérience sur le plan continental malgré leurs ambitions. Un
léger avantage tout de même pour le Sénégalais, qui dans un passé récent, a eu
à coacher l’équipe B de son pays avec laquelle il a réussi des résultats
prometteurs avec les différentes compétitions que sont le championnat d’Afrique
des nations (Chan) et le tournoi sous régional de l’Uemoa. En plus de cela, il
a fait une grande partie de sa carrière comme joueur en Afrique en foulant
beaucoup de stades africains sous les couleurs de la Jeanne d’Arc de Dakar et
de l’équipe nationale. Tel ne semble pas être le cas pour le coach ivoirien qui
a débarqué au pays de la lagune à quelques jours du début des éliminatoires du
mondial. Comme c’est
au pied du mur qu’on voit le maçon, attendons de voir les deux techniciens à
l’œuvre pour les juger. Seulement, les deux sélectionneurs jouent leur avenir
au cours de cette double confrontation. Car l’un d’eux ne verra pas Afrique du
Sud. Ce qui pourrait entraîner une rupture de contrat dans la mesure où
Ivoiriens et Sénégalais ambitionnent de monter sur la plus haute marche du
podium.
L’expérience à
l’assaut de la fougue
Au sortir du tirage au
sort, tous les commentaires s’accordent à dire que la double confrontation Côte
d’Ivoire – Sénégal est la principale affiche. Ce qui ne semble pas une
affirmation gratuite. Sur le papier, l’équipe est impressionnante en
individualité même si celle du Sénégal
fait jaser. Seulement les amateurs du ballon rond vont assister à une opposition entre une équipe ivoirienne
très expérimentée et une sénégalaise fougueuse. Du côté de la formation
ivoirienne, les joueurs évoluent ensemble depuis 2005. De cette date à nos
jours, si l’équipe court toujours derrière un second sacre continental… gagné à
Dakar en 1992, les «Eléphants» ont réussi de très belles prestations. Sur le
plan continental, la Côte d’Ivoire a joué et perdu deux finales de coupe
d’Afrique des nations en 2006 et 2012 respectivement en Egypte et au Gabon. Sur
le plan mondial, le football ivoirien s’est qualifié aux deux dernières coupes
du monde en Allemagne (2006) et en Afrique du Sud (2010) sans pour autant
franchir le second tour. Contrairement à leurs adversaires, l’équipe
sénégalaise s’est profondément métamorphosée ces trois dernières années. De la Can
2008 à celle de 2012, il n’y a que quatre joueurs qui ont participé à la
dernière manifestation continentale. Présentement elle est composée de jeunes
joueurs et ce sont ces derniers qui ont débuté les éliminatoires du mondial
2014 sous la houlette de Joseph Marie Koto.
Côte d’Ivoire, une constellation de vedettes
Au vu de leurs belles
performances, l’équipe de la Côte d’Ivoire fait peur. D’autant plus qu’elle est
constituée de vedettes. Des joueurs qui ont fait et font la fierté des grands
clubs européens. A titre d’exemples, on peut citer en attaque Didier Drogba
qu’on ne présente pas au public sénégalais. Outre le vainqueur de la League
européenne des Champions qui a déposé ces baluchons à Shanghaï Shenhua, il y a
Gervinho attaquant d’Arsenal en Anglettere. Toujours dans ce pays, les frères Touré que sont Yahya et
Habib Kolo font la pluie et le beau temps à Manchester City. C’est dire que le
sélectionneur Sabri Lamouchi a du pain sur la planche pour gérer les caprices
de ces stars où la mauvaise ambiance sape le moral des joueurs. Sur le plan
psychologique, les Ivoiriens ont la faveur des pronostics. Les «Eléphants» ont
toujours dominé les «Lions» du Sénégal en match officiel. Caire 86 est toujours
gravé dans nos mémoires avec ce but victorieux d’Abdoulaye Traoré «Ben Badi».
Un but qui élimine le Sénégal des portes de la demi-finale malgré ces deux
victoires.
Sénégal, un outsider dangereux
Le Sénégal ne possède pas
un joueur à la dimension de Drogba ou de yaya Touré, mais il a Papiss Demba
Cissé, Demba Bâ, Sadio Mané ou Moussa Sow. Certes ils n’évoluent dans de grands
clubs européens mais ils font la
fierté de leur équipe. Ils veulent devenir «grands» et cela doit passer
impérativement par une qualification qui se trouve être une vitrine pour le
joueur. En plus de cela, jamais
les «Lions» du Sénégal n’ont dangereux quand ils sont supposés être faibles.
Ces confrontations au cours de ces dernières années avec les grosses écuries
africaines en constituent une preuve. A titre d’exemple, on peut citer le Cameroun
et le Maroc. En éliminatoire de la précédente Can, les «Lions» du Sénégal ont dompté ceux du
Cameroun avec à la clé une victoire à Dakar (1-0) et un nul vierge héroïque à
Yaoundé. N’ayant jamais obtenu un succès au royaume chérifien, le Sénégal l’a fait
tout récemment en allant s’imposé devant les «Lions» de l’Atlas à Marrakech.
C’est dire que l’équipe préfère son statut d’outsider. Et la Côte d’Ivoire est
avertie. Si toutefois l’équipe nationale du Sénégal s’est retrouvée en seconde
division continentale (second chapeau), c’est simplement par erreur. Elle ne
fait que payer sa mauvaise prestation à la dernière manifestation continentale
en Guinée Equatoriale où elle a terminé dernière de sa poule avec zéro pointé. Alors
que le Sénégal était l’un des grands favoris de la compétition tout comme son
prochain adversaire des éliminatoires de la Can 2013 en Afrique du Sud.
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