ASSOCIATION NATIONALE DES LUTTEURS DU SENEGAL

Quel avenir pour cette entité ?

A peine mise sur pied, l’association nationale des lutteurs du Sénégal (Anls) fait l’objet d’attaque

Une nouvelle association initiée par les ténors actuels de l’arène, dits «Vip», vient de voir le jour. Il s’agit de l’Association nationale des lutteurs du Snégal (Anls). Officiellement cette association doit regrouper tous les lutteurs du Sénégal qu’ils soient pratiquants de la lutte avec frappe ou la lutte simple. Mais il se trouve que l’association nationale des lutteurs du Sénégal (Anls) ne regroupe que certains cadres de l’arène sénégalaise. Des lutteurs qui ont eu dans le passé à décrocher de gros cachets. Il s’agit entre autres Mohamed Ndao «Tyson», Balla Gaye2, Modou Lô, Gris-Bordeaux, Baboye et Taphha Tine. Alors que des lutteurs à la trempe de Yahya Diop «Yékini», Serigne Dia «Bombardier» ou Eumeu Sène n’ont pas répondu à l’appel des animateurs de cette nouvelle entité pour diverses raisons. Cette nouvelle entité a pour mission de défendre les intérêts de tous les lutteurs du pays. Ainsi elle vient trouver d’autres qui n’ont, jusque-là, pas réussi à mobiliser l’exhaustivité du monde de la lutte. Ce qui explique que la durée de cette nouvelle association risque d’être limitée. Car elle est composée de lutteurs dont les rapports n’ont jamais été meilleurs en plus des attaques externes venues de l’association des lutteurs en activité et du collectif des promoteurs.

Vers  des fissures

Faut-il être sceptique devant la création de cette nouvelle association des lutteurs du Sénégal ? C’est la question que bon nombre d’anciens lutteurs ou amateurs de cette discipline se posent. Déjà certains lutteurs qui  animent cette nouvelle association ne sont pas en odeur de sainteté. C’est le cas entre Modou Lô de Rock Energie et Balla Gaye2 de l’école de lutte Balla Gaye1. Ces deux champions se regardent en chiens de faïence depuis quelques saisons. Outre cette fissure, il serait impossible de réuni de Mohamed Ndao «Tyson» et Eumeu Sène sur une même table. Ancien lieutenant du premier lutteur cité, l’actuel leader de l’écurie «Thy Shiger» a claqué la porte la porte de l’écurie Boul Faalé au lendemain d’une escroquerie qui a fini à la justice. D’ailleurs, Eumeu Sène a déclaré publiquement qu’il ne se reconnaît dans cette nouvelle association que dirige provisoirement son ancien mentor en l’occurrence de Tyson. Outre Eumeu Sène, Yékini et Bombardier, autres Vip de l’arène sénégalaise n’ont pas répondu à l’appel des animateurs de cette nouvelle association. Pour quelle raison, mystère et boule de gomme.

 Vers un duel avec les promoteurs

Après la décision du collectif des promoteurs de plafonner les cachets des lutteurs à 75 millions F Cfa, les lutteurs ont serré les rangs à travers l’association nationale des lutteurs.
Après cette idée de création d’une association de «Vip» agité par le Fassois Gris Bordeaux, cette nouvelle association est sans doute une réplique apportée aux promoteurs. Même s’ils n’ont pas dégagé une position tranchée sur la question des cachets, les tenants de cette association, veulent faire entendre leur voix dans tous les lieux de prise de décisions dans la lutte. Leur objectif en tant qu’acteurs est de résoudre les nombreux problèmes que connaissent la lutte dans son ensemble tout en cherchant la développer. Une démarche qui n’a pas sans doute plu aux promoteurs. Ces derniers, étant les principaux bailleurs, n’entendent pas revenir sur leur décision sur les cachets. C’est pour cette raison, pour être légalistes, ils se sont regroupés en collectif.

Du côté des anciens lutteurs, Birahim Ndiaye se dit pessimiste pour l’avenir de cette association. Que ce soit la nouvelle, qui se veut nationale, les devancières (anciens lutteurs, lutteurs en activité, etc.), Birahim Ndiaye juge qu’elles ne serviront pas à grand-chose tant que les motivations de leurs initiateurs seront personnelles. «Il est difficile d’unir les lutteurs» souligne-t-il.

Une chose est certaine, la nouvelle association nationale des lutteurs du Sénégal (Anls) n’est pas du tout gratuite. Selon des sources bien informées dans le milieu, cette nouvelle structure est née dans le but d’affaiblir les promoteurs. Car les Vip de la lutte ne peuvent pardonner aux promoteurs d’avoir une idée de plafonner les cachets à hauteur de 75 millions francs Cfa.